Qui êtes-vous Giuseppe ?
J’ai 24 ans, mon diplôme d’ingénieur dans la poche de ma veste de quart. Je suis sur mon bateau, en escale aux Canaries et en route pour le Brésil.
Mon parcours m’a amené là pour passer d’une vie convenue de jeune étudiant des grandes écoles techniques françaises à une vie plus aventureuse d’ingénieur hanté par la découverte et l’expérience du monde.
Mon père est ébéniste. J’ai travaillé avec lui, façonné la matière, observé les liens entre les objets et la technique, appréhendé le rapport du concept à la réalisation, le lien entre l’homme et ses inventions. Je retrouve ce lien partout dans ma vie : sur mon bateau, avec mon violon.
Cet engagement scientifique et technique fait partie de moi. Il me donne confiance dans ma capacité à apporter des choses utiles.
Quelle vision du monde vous anime aujourd’hui ?
La France est un pays merveilleux. Elle est excellente dans de nombreux domaines technologiques, l’aéronautique, l’automobile, le ferroviaire. Mais il manque quelque chose à son éclat économique et industriel, il manque quelque chose à ses talents pour grandir et rayonner.
L’élan américain et le miracle asiatique sont des exemples qui nous signifient que ce manque peut être comblé.
Je crois qu’on peut observer, comprendre et transmettre. Je cherche à le faire avec mes propres yeux. Je veux apprendre les contextes, des ambitions, des façons de faire pour ramener le meilleur dans mon pays.
Quels sont vos rêves ?
Je suis en train d’accomplir le premier : partir pour cinq ans et demi autour du globe dans différents pays.
Dans chacun d’eux, je veux, sans préjugé, comprendre la diversité dans les rapports au travail : les contraintes que l’on s’y fixe et pour quel bénéfice (le temps de travail par exemple), le rapport entre le travail et le bonheur, les modes de gouvernance et leur efficacité supposée. Je vais le faire sur le terrain, dans les process, là où on voit vraiment les choses.
Je pars avec mon bateau qui fut la propriété de mon père et que j’ai dû équiper pour ce faire. Et je pars avec ma compagne.
Mon rêve c’est d’être enthousiasmé par cette expérience.
Je voudrais revenir de ce voyage avec l’âme de créer, d’être à nouveau porteur d’un projet qui a du sens.
Quel sens voulez-vous donner à votre aventure dans les prochaines années ?
On a beau recevoir les plus belles formations dans les plus belles écoles, c’est dans l’expérience de la diversité des enjeux, des secteurs, des concurrences, des dynamiques, des leviers que l’on se forme vraiment et que l’on tire tous les fruits de ces formations.
Quel est votre grand projet ?
Mon grand projet, c’est évidemment ce voyage qui débute.
Il s’est construit il y a un peu plus d’un an.
Je n’étais pas assez parti à l’étranger. Et c’est maintenant le meilleur moment pour le faire, car il n’y a pas de contrainte de carrière, de crédit, d’enfant, de lieux ou de temps, sinon celle de trouver les équipages pour naviguer d’un point à un autre du globe.
Nous prévoyons de voyager successivement dans cinq pays, des pays où il y a du travail - le Brésil, Singapour, l’Afrique du Sud et la Nouvelle Zélande - et d’y rester le temps qu’on voudra, suffisamment pour y faire une riche expérience fixée a priori à six mois.
Notre bateau sera notre maison. Nous voilà en route pour le Cap Vert. A bientôt !
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