Elle est la porte de l’âme, du monde invisible, de tout ce qui nous anime vraiment et qui guide nos actions. C’est oser engager le dialogue avec l’inconscient.
Pourquoi est ce plus important aujourd’hui ?
C’est que le nombre de sollicitations, d’imprévus, de pertes de repère, augmente de plus en plus vite. Et que le seul outil dont on dispose aujourd’hui est souvent notre capacité à plonger dans les priorités du moment qui s’accumulent et qui sont toutes justifiées. Jusqu’au jour où la nature se réveille et change la donne.
Elle nous rappelle uniquement que la vie c’est la vie et que c’est elle qui guide notre existence.
“ Donc, dit-il alors, on ne s’occupe plus de gérer le nombre de malades qui arrivent à l’hôpital, on laisse faire l’épidémie qui guide vers la mort ? ”
Toujours la même réaction, une incapacité à être et ne pas être en même temps, à prendre au sérieux la réalité tout en comprenant ce qu’elle nous indique.
“ Après on en tirera les conclusions ? ”, demande-t-il.
Non. C’est tout de suite que tout doit changer. À froid, les conclusions que l’on va tirer vont encore être le fruit de cette réflexion qui veut comprendre et maîtriser le monde.
Le virus nous dit : “ Ouvrez vous à la vie, apprenez à respirer vraiment. ”
Et nous on lui dit : “ Oui, on a compris. On en tirera les conclusions. ”
Toujours dans cette dualité qui sépare la réalité du rêve, le quotidien de la spiritualité.
L’écriture spontanée c’est sortir de cette dualité. C’est être conscient de ce que l’on fait car son âme est connectée à la réalité du monde et a fait sauter le conditionnement que l’on nous a enseigné depuis des millénaires.
L’écriture spontanée c’est laisser la main écrire ce qui vient spontanément dans la tête et transformer la réalité en même temps qu’on la découvre à travers les phrases qui surgissent devant nous.
La spontanéité peut être totalement débridée et folle. Le contexte ne s'y prête peut-être pas encore mais qui sait ?
Celle que nous proposons est canalisée par la recherche de la beauté et de la fluidité dans ce qui surgit. C’est faire une page belle, c’est-à-dire où l’enchaînement des phrases et leur mise en forme donne accès, au premier coup d’oeil, à l’énergie, à la vibration du texte et donc touche l’âme.
C’est aussi faire une page toujours aussi belle mais constituée d’un patchwork d’envies, d’idées, de fulgurances disposées sur la page avec les couleurs adaptées pour en faire un vrai tableau.
Est-ce difficile ?
Oui, il faut parfois des heures de discussions pour faire accepter d’écrire ce qui vous passe par la tête.
Non, si l'on accepte la vie, si l'on redevient l’enfant qui connaissait cette spontanéité avant que le monde ne la lui confisque.
La seule chose à retenir de tout ceci est que c'est la vie qui guide tout et non pas ce que nous accumulons, aussi précieux soit-il.